Description
theme: www.youtube.com/watch?v=Prc1mH…
Ça va fait quelque temps maintenant, je suis là, mais en même temps non, je fais des actions, je ressens des choses, mais… C’est comme si je n’étais pas là, comme si j’étais ors de mon corps, je suis témoins de mes actes, sans réussir à en tirer une quelconque réelle satisfaction. Je suis heureuse, ça oui, mais pas réellement et je ne sais pas pourquoi. Je n’arrive pas à me détacher de ce nœud en permanence dans mon ventre, ou encore dans ma gorge. Cette sensation d’être vide qui s’en va, et qui, dès que j’ai oublié son existence, s’empresse de revenir, m’empêchant de profiter de ce qui pourrait être parfait.
J’ai horreur des imprévus, j’ai envie de sortir, mais j’ai peur, les gens me font peur. Je veux m’amuser mais il y a cette barrière que je dresse autour de moi… Je m’isole, je ne donne pas de nouvelles. Je vois mes amis, ma famille, changer, disparaitre peu à peu, parce que je suis incapable d’envoyer les premiers messages, incapable de discuter, de réparer ce qui ne va pas. On était pourtant si proches. Inséparables. Au final, frères et sœur… Mais tu as changé. Tu t’es laissée grignoter par cet environnement, par la politique… Je… pourtant on a passé des heures à parler sur ce foutus banc en pierre… Pourquoi tu deviens comme ça ? Pourquoi c’est un bon chien chien qui du coup ne peux pas me voir ? Pourquoi… c’est toujours comme ça avec moi… Je ne peux pas supporter de te laisser nous guider à ton bon plaisir alors que de mon côté j’ai mes propres opinions qui sont bien différentes des tiennes –et j’en suis désolée. Pourquoi je me suis empressée de fuir comme je fais d’habitude. Ça me fais tellement de mal, si tu savais. Qu’on ne se parle pas, alors qu’on est si proches, qu’on se pense fâchée l’une l’autre alors que c’est pas le cas. Pourquoi on ne peut pas faire comme des enfants, aller se voir et dire « on fait la paix ? » pour que tout soit régler ?
C’est nul d’être une grande personne, on a des problèmes à outrance, on doit réfléchir à notre « avenir », j’essaye de rester la même, mais ça me grignote peu à peu, j’essaye de régler les soucis de tout le monde parce que c’est important pour moi, je veux que mes amis aillent bien, c’est l’une des choses les plus importantes pour moi, alors pourquoi je n’en suis pas capable pour moi ? je sais que ça te semble stupide, que j’ai la réponse pour les autres et… pas pour moi. Que j’encaisse, sans rien dire, jusqu’à à arriver à un état comme ça où je suis « Meh ». A n’avoir envie de rien et peur de tout.
Tu ne comprends pas, ce n’est pas faute, mais en même temps, tu me manques tellement alors même que je suis dans tes bras. J’ai mal à la tête, tellement mal à la tête. J’ai réellement peur que tu en ai marres de mes crises de larmes, que tu crois que je sois incapable d’être juste heureuse avec toi et tout ce que j’ai déjà, qu’imaginer un futur ensemble c’est tout ce qui devrait me faire tenir… Tu me fais tellement de bien, je ne veux pas que tu culpabilises de me voir triste. Tu veux me faire revenir dans ce monde de bisounours du quel on m’a tiré si violement pour me remettre les pieds sur terre, il y a quelques années, tu veux me protéger de tout ça, me faire sourire tous les jours, que j’ai 8 ans de nouveau… Mais… ça me fais si peur. Je n’y arrive plus, j’ai beau ne pas regarder la télé, la rentrée, la fac, vont me confronter à tout ça de nouveau. Etre dans notre bulle tous les deux, avec tout ce qu’on s’est promis, ça me semble une idylle hors d’atteinte… Je t’aime tellement, tellement merci pour toutes ces attentions. Je n’aime pas voir ton visage inquiet au-dessus de moi alors que des larmes ruissellent de façon incontrôlable sur mes joues. Et tu es adorable de réussir à me faire rigoler quand je peux être au bord du gouffre comme hier. J’ai tellement besoin de toi pour tenir, je n’aurais jamais réussis à dépasser tout ça sans toi…
Me lâche pas…
Me lâchez pas…
Je vous en supplie.
Je ne veux pas retourner là-bas, je veux pas partir, mais en même temps, ils me manquent. Ça me manque de les voir, de sortir avec eux, de rigoler, de faire n’importe quoi… Et je ne veux pas les perdre… Si je ne fais rien, ce sera trop tard, peut-être même que ça l’est déjà, mais y retourner ça veut dire repenser à tout ce qui s’est passé, être loin de toi. Comment ça va se passer ? Comment tenir ? Comment supporter les critiques, les sifflements, les paroles ? Une seule année ? ou deux ? ou trois ? Et puis, maintenant, ça ne peut plus être comme avant, aucuns de vous ne peux plus se voir et je ne le supporte plus lui. On ne peut plus former la bande qu’on a été. Pourtant je vous aime tellement, tous… Aussi bien IRL qu’IVL. Ça peut sembler tellement futile pour certains, voir incompréhensible.
Je suis tellement fatiguée de faire mes insomnies ou alors quand je dors, ces mêmes rêves de trahisons et d’apocalypse. J’aurais besoin de me reposer mais je n’y arrive pas alors que je pourrais tellement… Je suis fatiguée de voyager, chaque trajet m’épuise un peu plus, je perds mes affaires un peu partout dans toute la France, je n’ai plus de « maison », tes paroles qui raisonnent encore dans ma tête… Oui je sais, il faudrait que je me pose papa, que je ne vais pas pouvoir encaisser ça… Mais ce n’est pas possible… Enfin, je ne crois pas, j’ai tellement de monde à aller voir encore…
Mais pourquoi se casser la tête et se donner du mal pour aller voir des gens et nouer de liens? Puis-ce que, de toute façon, « Lune c’est qu’une gamine».
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