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Description
A Chernobyl diary / Tchernobyl, le journal

Nous avons regagné la voiture et entrepris de contourner la centrale par le nord. La radioactivité ne cessait d'augmenter à mesure que nous roulions vers l'ouest, vers le sarcophage. Elle n'était pas la seule à augmenter : l'activité tout simplement, celle des humains qui vaquent à leurs affaires, s'intensifiait elle aussi. Des hommes en costume circulaient sur le trottoir, et croisaient des ouvriers portant des casques de chantier. On se serait cru n'importe où ailleurs, à n'importe quel endroit normal de la planète, n'importe où hormis Tchernobyl.
Pour l'instant, pas le droit de photographier sur notre gauche, là où s'étendaient les masses des réacteurs un, deux et trois. L'ombre de la cheminée de Tchernobyl commençait à peser sur nous, nous approchions. Dans le chant des dosimètres, on s'est garé sur une place dont le centre était occupé par un monument au souvenir des liquidateurs. Deux mains en coupe tenaient le sarcophage, surmonté par une représentation de l'atome fissuré. La plaque commémorative à la gloire des « sauveurs du monde » (et certes, ils avaient sauvé le monde, au sacrifice de leur vie, même si nombre d'entre eux ne comprenaient pas les enjeux ni les risques qu'ils couraient, et de toute façon, les autorités ne leur avaient pas donné le choix) célébrait le vingtième anniversaire de la triste date.
Sur le rebord du mémorial, des pièces de monnaie, laissées en offrande comme à une fontaine à souhaits. Il fallait être fou pour piocher là et se remplir les poches. Je n'avais dans mes poches que les billets de Monopoly qui faisaient office de devise dans ce pays. J'ai dépassé un petit groupe de touristes pour avoir une vue dégagée sur le sarcophage.

Devant le Sarcophage.

Lubitel 2 + Fuji Acros 100

La ballade sans les radiations / The walk without the radiations : [link]

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A Chernobyl diary / Tchernobyl, le journal

Nous avons regagné la voiture et entrepris de contourner la centrale par le nord. La radioactivité ne cessait d'augmenter à mesure que nous roulions vers l'ouest, vers le sarcophage. Elle n'était pas la seule à augmenter : l'activité tout simplement, celle des humains qui vaquent à leurs affaires, s'intensifiait elle aussi. Des hommes en costume circulaient sur le trottoir, et croisaient des ouvriers portant des casques de chantier. On se serait cru n'importe où ailleurs, à n'importe quel endroit normal de la planète, n'importe où hormis Tchernobyl.
Pour l'instant, pas le droit de photographier sur notre gauche, là où s'étendaient les masses des réacteurs un, deux et trois. L'ombre de la cheminée de Tchernobyl commençait à peser sur nous, nous approchions. Dans le chant des dosimètres, on s'est garé sur une place dont le centre était occupé par un monument au souvenir des liquidateurs. Deux mains en coupe tenaient le sarcophage, surmonté par une représentation de l'atome fissuré. La plaque commémorative à la gloire des « sauveurs du monde » (et certes, ils avaient sauvé le monde, au sacrifice de leur vie, même si nombre d'entre eux ne comprenaient pas les enjeux ni les risques qu'ils couraient, et de toute façon, les autorités ne leur avaient pas donné le choix) célébrait le vingtième anniversaire de la triste date.
Sur le rebord du mémorial, des pièces de monnaie, laissées en offrande comme à une fontaine à souhaits. Il fallait être fou pour piocher là et se remplir les poches. Je n'avais dans mes poches que les billets de Monopoly qui faisaient office de devise dans ce pays. J'ai dépassé un petit groupe de touristes pour avoir une vue dégagée sur le sarcophage.

Devant le Sarcophage.

Lubitel 2 + Fuji Acros 100

La ballade sans les radiations / The walk without the radiations : [link]